dimanche 27 décembre 2009

Début d'une triste nuit.

Le temps d’une pause est arrivé, je m’offre le temps de décompresser. Je pars en voyage, avec mon cœur, là où il fait froid, là où les émotions sont extérieures. J’ai trop pleuré, j’ai trop aimé, je me suis trop longtemps attaché. Mon esprit se détache des expressions du cœur, je m’enveloppe d’une couverture pour couvrir toute ouverture… Une seule pourrait faire émerger une émotion, une impression ou même une illusion qui plongerait mon être dans un chagrin profond. Je m’empêche de penser, vide mon esprit de toutes réflexions c’est une trêve en quelques sortes, de pleurs mais aussi de bonheur. Mon visage se fige… Je suis en paix avec moi-même car fermé de l’intérieur. Les émotions sont traitres et contradictoire mais en être dépourvu doit être le pire des cauchemars, pourtant, ça me semble être une délivrance. Je hais, j’aime et j’hésite. Je console pour pleurer à mon tour. Cette pause des sentiments n’est pas en soi un tournant. C’est nécessaire à ma survie, c’est nécessaire à mon esprit. Le manque de réflexion m’ennuie profondément, je me sens vide, tel un robot, programmé mais sans défauts. Pourtant, j’en ai, pourtant j’en veux. Mes yeux se ferment, je suis fatigué, épuisé. Je ne veux plus y voir, plus rien voir. Oublié d’exister l’espace d’un instant, partir loin des sentiments. Mon corps s’endort pendant que mon esprit rêve. Une perle au goût salin se trace un chemin sur ma joue, c’est le début d’un tourment inconscient.