samedi 13 novembre 2010

Début de récit... ~


Le jour se levait à peine lorsqu’Amshel se trouva nez à nez avec ce que les gens du coin appelaient « L’université Mithrilienne ». Il marchait maintenant depuis plusieurs lunes, s’octroyant seulement quelques pauses lui permettant de garder assez de force et de condition pour continuer sa route. Il s’arrêta un instant pour contempler les bâtiments, plongé dans ses pensées, ses yeux fixaient l’université sans la voir vraiment, plongé dans le vide, son esprit se remémorant ses envies d’enfant.

En effet, depuis son plus jeune âge, Amshel rêvait de rentrer dans une université pour accroitre ses connaissances.. - Enfin, plus précisément pour pouvoir enfin avoir quelque chose qu’il pourrait appeler « connaissance ». - Mais, il se savait ordinaire, il savait ne rien avoir d’exceptionnel en lui, rien de spécialement intéressant, le commun des mortels en de simples mots.. Et rentrer dans l’université était une occasion unique qu’il se devait de saisir.. Puis, au pire, il savait qu’il n’aurait pas de regret… Même si il était recalé il pourra dire qu’il aura tout fait, qu’il aura, au moins, essayé.

Amshel repris donc se route, ces quelques mètres le séparant de la grande porte, de sa foulée fatiguée… Ses semelles usées glissaient maintenant sur les pavés qui jonchaient la route de la petite ville, mais ça ne l’inquiétait p…

« Merde ! Fichtre, fichtre merde ! .. »… Le jeune homme se rattrapa tant bien que mal de sa chute, frottant énergiquement ses vêtements déjà sali par le trajet.. Il continua à jurer entre ses dents en se disant que sa malchance n’avait d’égal que.. Non, en fait, sa malchance n’avait pas d’égal.

Il soupira en faisant attention à l’endroit où il posait les pieds et ne pris plus la peine de se retourner, en effet, sur les pavés, l’herbe ne repoussait pas.. Attila devait avoir l’habitude d’emprunter uniquement les sentiers pavés.

Amshel s’arrêta brusquement, s’interrogeant sur l’endroit d’où pouvait lui venir cette réflexion. Mais il est des choses qu’on ne peut expliquer, et, bien vite, il reprit sa route, faute de réponse adéquate. Il arriva enfin devant la grande porte de l’université dont il inspecta les moindres recoins.. Il y avait surement quelque chose pour signaler sa présence. Il grimpa sur la dernière marche qui le séparait du chêne massif de la porte lorsque son pied glissa à nouveau sur la pierre lisse qui constituait le sol. Fort heureusement pour lui, il arriva à se rattraper sur l’un des murs mais heurta violemment sa tête contre la porte.
Il sentait maintenant son cœur battre dans ses tempes, sa tête lui tournait, son souffle était court.. Mais au moins, sa présence était signalée, c’était déjà ça. Il s’assit sans plus de cérémonie sur une des marches et se disant qu’ainsi, il ne tomberait plus.

Maintenant, Amshel attendait.. Il espérait bien sur que les portes s’ouvrent et que les représentants de l’université l’emmènent à l’écart pour qu’ils puissent discuter discrètement de sa requête quant à son adhésion dans l’université. Il lui fallait juste un peu de patience. Son regard ne tarda pas à essayer de suivre un oiseau qui, lentement, virevoltait dans un ciel bleuté… Mais fixer un objet lui faisait mal au crâne… Il se sentait vivre, ça c’est sur, le cœur dans les tempes.

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